Saturday, February 24, 2007

 

Négotiations ( Enseignants - Gouvernement )

Après une année scolaire 2005-2006 sauvée in extremis et un début d’année 2006-2007 émaillée par les différents plans d’action du Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement moyen secondaire (Cusems) et les tergiversations de l’autorité de tutelle, les deux parties ont, enfin, tenues des négociations sérieuses. Ce qui laisse espérer une issue heureuse à la crise. D’autant que les camarades de Mbaye Fall Lèye ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève et, du coup, de renoncer à leur quatorzième plan d’action à l’approche des Présidencielles.
Pour en arriver là, les enseignants grévistes et les autorités ont dû lâcher du lest au cours de leur rencontre. En effet, concernant la revendication à propos de l’augmentation de l’indemnité de logement posée par le Cusems, le ministre de l’Education nationale a proposé 15 000 Fcfa pour l’ensemble des 60 000 enseignants du Sénégal. Car, argumente-t-il, cette indemnité est liée au corps et ne peut être qu’égale pour tout le monde. Pourtant, les enseignants du Moyen Secondaire avaient placé la barre très haute en demandant 180 000F pour les professeurs d’enseignement secondaire (PES), titulaires d’un Bac plus 6 ou d’une Maîtrise plus 2. Ceci pour avoir le même traitement que les Administrateurs civils sortant de l’ENAM avec lesquels ils sont à diplôme égal.
Pour les professeurs d’enseignement moyen (PEM), titulaires d’une Licence plus une année, le Cusems exigeait 150 000F d’indemnité de logement et 105 000F pour les professeurs de collège d’enseignement moyen (PCEM), c’est-à-dire les professeurs diplômés d’un Bac plus un.
L’indemnité de documentation, un autre point de la plate-forme revendicative, sera portée à 50 000 pour les PCEM dont 20 000 francs payables en janvier 2007 et le reste en deux tranches, à compter respectivement de décembre 2008 et 2009. Pour cette même revendication, les PEM disposeront de 55 000F contre 60 000 F pour les PES en suivant le même échelonnage sur 3 ans.
Mais, si les autorités ont ainsi accepté de mettre la main à la caisse, c’est parce qu’en contrepartie, les enseignants devront, de leur côté, augmenter le crédit horaire. En effet, pour les PEM et les PES, ils vont passer de 18 heures à 21 heures d’enseignement par semaine. Et les PCEM de 21 à 24 quatre heures.
Mais ce que les enseignants n’ont pas remarqué est que le relèvement de ce crédit horaire sera un gain incontestable pour le ministère du Budget qui, à long terme, pourra réduire le recrutement d’enseignants et, par conséquent, les charges financières supplémentaires. De même, le déficit du personnel sera ainsi résorbé par le relèvement du crédit horaire.

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